Scribouillographie

  
   C'est par celui-là que tout a commencé et c'est celui qui mérite certainement le mieux le qualificatif d'OLNI que j'aime utiliser pour mes petits bouquins (avec un tout petit L, pour littéraire ).
    L'envie d'écrire me tarabustait depuis un bout de temps et puis un jour...
   ''IL'' est arrivé avec sa bouille sympathique et sa quinzaine de répétitions (Moi, Président etc) pour nous expliquer comment il allait organiser l'aventure.
   Et puis, ses équipes se sont mises au boulot, mais comme très souvent dans ces cas-là, en l'absence de vraies bonnes idées à mettre en œuvre, pour ne pas être taxées d'immobilisme et faute de pouvoir construire, elles ont commencé par démolir ce que venaient de faire les copains qui étaient passés avant... Classique !
   Malheureusement, au milieu de tout ça, il y avait le statut d'auto-entrepreneur : essentiellement utilisé par des travailleurs indépendants ne disposant pas de solides structures pour les défendre, il était une proie facile que l'on pouvait donner en pâture à une population avide de changements.
     Accusés de bien des maux, les auto-entrepreneurs ont été montrés du doigt, et des voix ont commencé à se faire entendre « Ne vous inquiétez pas, nous allons légiférer ! »
    Et c'est là que j'ai eu envie de dire ''Non, ne faites pas ça !'' avec mes moyens ridicules : mon envie d'écrire, l'auto-édition numérique qui commençait à se développer et une très forte conviction que nous allions assister à une forme de gâchis.
    Après plusieurs décennies passées dans les couloirs de la micro-économie, j'avais quelques trucs à dire sur le sujet, mais j'ai rapidement compris que j'étais incapable d'adopter un ton docte pour tenter d'asséner mes convictions à grands coups de phrases percutantes alors je l'ai fait à ma manière... et je reconnais que le résultat est un peu curieux, mais j'assume !
Voilà, c'est ainsi qu'est né le premier OLNI : 

  Moi, Auto-entrepreneur, je....

   Au moment de l'écriture de ce premier opus, il ne s'agissait que de menaces, mais celles-ci se sont rapidement transformées en textes de lois...


    Pour ce deuxième volet, que j'aurais aimé ne pas écrire, je reproduis ci-dessous deux citations qui y figurent :
« La plupart des législateurs ont été des hommes bornés, que le hasard a mis à la tête des autres, et qui n'ont presque consulté que leurs préjugés et leurs fantaisies.
Il semble qu'ils aient méconnu la grandeur et la dignité même de leur ouvrage ; ils se sont amusés à faire des institutions puériles, avec lesquelles ils se sont, à la vérité, conformés aux petits esprits, mais décrédités auprès des gens de bon sens. [...] Ils ont souvent aboli sans nécessité celles qu'ils ont trouvées établies ; c'est à dire, qu'ils ont jeté les peuples dans les désordres inséparables des changements. »
« Il semble, mon cher, que les têtes des plus grands hommes s'étrécissent lorsqu'elles sont assemblées ; et que, là où il y a plus de sages, il y ait aussi moins de sagesse. »

(Montesquieu, Lettres Persanes)


     Notons tout de même la nuance ''la plupart'', qui est importante, car il y a heureusement, de temps en temps, et il faut leur rendre justice, des personnes qui sont capables d'associer leurs hautes fonctions à de véritables pas en avant, pour n'en citer qu'une, qui est directement liée au sujet du jour : Hervé Novelli.
     Mais les vents contraires sont toujours très forts et les meilleures volontés sont souvent annihilées...
  Alors, on peut tout de même dire que, trois siècles plus tard, les mots de Montesquieu n'ont malheureusement pas pris beaucoup de rides et je trouve qu'ils résument parfaitement les raisons de mon petit coup de grogne de ce deuxième volet.
   J'avais envie de dénoncer cette injustice qui s'appuyait sur des chiffres complètement manipulés et je l'ai fait... à ma manière :
     Voilà, pour ces deux petits coups d'épée dans l'eau !
     Ces opus vieillissent beaucoup moins bien que la citation mentionnée ci-dessus, car curieusement ce statut a été pris pour cible et cela donne lieu à des modifications incessantes, alors même qu'il n'y a jamais eu autant de personnes désireuses de pratiquer une activité indépendante, et qui ne demandent qu'une chose, c'est de pouvoir exercer leur talent et leur créativité de manière pérenne...
   Après la belle éclaircie des années 2009-2011, on recommence depuis à les décourager, peu à peu, en leur proposant un cadre de plus en plus flou et mouvant...



Alors, même si ces petits bouquins ont été rapidement dépassés par l'actualité, je les laisse sur les étagères numériques en guise de témoignages...





Format Kindle



Format papier


   Nous en arrivons au petit dernier : une fiction dans laquelle j'avais envie de rendre hommage à certaines personnes croisées tout au long du chemin qui m'ont fortement inspiré pour essayer de cultiver mon petit lopin de bonheur.
   Ce sont les ''surdoués'' du bonheur !
  Je précise qu'il ne s'agit pas de personnes arborant une ''banane'' permanente, qui baignent continuellement dans des situations qui ressemblent à des publicités pour la Française des Jeux.
   Non, pour moi, ce sont celles qui savent dénicher toutes les petites sources de plaisir, qui affrontent les petits croche-pieds de l'existence avec le sourire sans jamais les confondre avec les vrais coups tordus embusqués au coin de nos vies, et puis surtout qui mènent leur propre quête du bonheur sans jamais ternir ou même salir les vies qu'elles croisent, mais qui au contraire ne ratent jamais une occasion de vous adresser le petit geste ou le petit mot ''qui va bien'' quand vous vous trouvez sur leur chemin.
     Je pense que ces personnes méritaient bien un petit coup de chapeau...
  Alors j'ai choisi de les mettre en scène, non pas dans des situations romanesques très élaborées, mais tout simplement dans l'aventure du quotidien, en leur demandant de nous raconter comment ils font face à certaines situations qui prennent parfois des tournures inattendues.
    Chez Philippe, le papa, c'est inné : sa bonhomie, son calme et son regard attendri (qu'il porte aussi bien sur ses petites faiblesses que sur celles de ceux qu'il croise) l'aident beaucoup et cela peut se manifester par exemple par :
-  Une attention permanente au bien-être de sa petite famille,
-  Un brin de complaisance et beaucoup de patience face à la logorrhée de Miss Toutgris,
- Une marque de sollicitude pour un restaurateur écossais qui se trouve dans une position un peu embarrassante...
    Bref, chaque fois que la vie lui en donne l'occasion, il est là, bien présent et il sort ses pansements...
    Pour Nicole, la maman, c'est un petit peu plus compliqué, car si elle partage avec Philippe ce réel souci de donner de belles couleurs à la vie de ses proches, elle doit pour y parvenir, ensevelir son quotidien  (et ses fins de nuits), parfois un peu moroses, sous un flot de pensées qui partent dans tous les sens. Elle utilise cette cuisine neuronale, qui emprunte parfois des chemins surprenants, pour faire face à ses petits tracas et endosser son costume de maman/épouse ''modèle'' dès qu'elle ''redescend sur terre''.
    Et puis, il y a les enfants qui confirment que ''la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre''.
    Ah oui ! il y a aussi un chien !
    Alors celui-là, je ne suis pas prêt de l'oublier, dès qu'il est arrivé dans le bouquin, il a commencé à y glisser des petits mots de provençal et d'argot. Je n'ai jamais compris pourquoi.
    Et puis, il y a ce regard un peu moqueur, je ne sais pas d'où ça lui vient ?
    Carrément ingérable le Toutou !
   Je ne suis pas sûr de le réembaucher pour un prochain bouquin, alors si un auteur est intéressé, ça peut se négocier !
*
    Les personnes, mentionnées un peu plus haut, laissent souvent derrière elles une traînée de belle humeur et la seule ambition que je nourris en écrivant, c'est que mes mots laissent un sillage dans la même tonalité.
    Pas plus ! Mais c'est déjà énorme !  
    Voilà, on a fait le tour, si vous ne vous êtes pas endormis en cours de route, vous pouvez aller faire un tour du côté ''Des mots qui mijotent'', pour avoir une idée de la suite ou finir de vous assoupir (au choix).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire